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Amasia de Fragments et Florian Mallet : « Créer collectivement nous permet de conserver des accidents… qui n’en sont pas ! »

Le 19 mai 2025 — par Trempo

Mardi 27 mai, le trio rassemblant deux membres du groupe Fragments et l'illustrateur Florian Mallet présentera la première d'Amasia, après la pluie à Trempo. Un concert dessiné aux accents electronica, dans lequel ils invitent à vivre une aventure dystopique et contemplative, entre cri d'alerte et vent d'espoir. Benjamin, Tom et Florian parcourent la création de ce live hybride, à trois voix.

Quel est le rapport entre votre livre et ce concert dessiné ?

Le concert-dessiné se présente comme une suite au livre-CD sorti en 2022 : il y a un véritable lien entre les univers mais il s’agit d’une autre histoire. Nous suivons ici les pas d’une exploratrice – archiviste qui enquête sur une civilisation disparue (la nôtre). Elle évolue dans un monde futur où il pleut sans discontinuer et où les données informatiques sont en train de disparaître. Elle part alors à la recherche d’objets tangibles tels que des œuvres d’arts, des sculptures, des livres, des enregistrements… 

Pour le livre, nous avions composé des morceaux, puis Florian les avait illustrés, constituant ainsi une collection d’univers variés où chaque titre possédait une ambiance différente. Sur le concert dessiné, nous avons souhaité plus de continuité dans la narration autour du personnage.

L’histoire présente deux temporalités – deux univers graphiques et musicaux qui alternent : d’un côté, la temporalité de l’exploratrice, de l’autre une chronologie axée sur le rythme de la nature. Sur cette partie l’image évolue de l’abstrait au concret, tandis que la musique est plus expérimentale et verse dans l’ambient. En termes de ton, nous ne versons pas dans le post-apocalyptique et l’effondrement mais plutôt dans le solarpunk avec un message qui se veut plutôt positif : la nature, finalement, reprend ses droits… Le récit laisse de la place pour la poésie et l’onirisme.

Quels sont les différents ingrédients du concert dessiné ?

Le public est comme au cinéma, face à un grand écran. À gauche de la scène, se situent les musiciens avec leurs synthés modulaires, machines et guitares. Ils jouent aussi  une palette de sons pré-enregistrés et lancés via Ableton Live – notamment la voix de l’exploratrice dont l’interprétation a été confiée à Manon, la chanteuse du groupe Simone d’Opale.

Les séquences sont arrêtées et les morceaux sont écrits mais il y a également une part laissée à l’improvisation. Les synthés modulaires génèrent de l’électricité, et cela ne rend jamais deux fois pareil ! L’exercice est d’essayer de contrôler l’aléatoire…

Sur la partie image, les dessins réalisés sur iPad sont vidéo-projetés en live. Certaines trames sont déjà préparées, et nous testons également le fait d’animer quelques éléments pour amener un peu de dynamisme.

Quelles ont été les étapes de la création ?

Nous avons démarré le projet en novembre 2024 par une phase d’écriture de l’histoire, puis nous avons fait de premiers tests techniques à L’Amphi à Pont-de-Claix (38). Ensuite, nous avons investi un studio à Trempo pendant trois jours pour travailler sur les premiers tableaux, avec l’appui de Fabrice Gaumer (scénographe, musicien et technicien son). Son regard extérieur nous a beaucoup apporté sur la narration.

Nous avons également été accueillis au 6par4 à Laval, au Novamax à Quimper, au Jardin Moderne à Rennes pour des temps de résidence afin de finaliser l’écriture musicale, peaufiner les dessins, travailler sur la création lumière également avec Zoé Nicloux et le son avec Thomas Bloyet

Nous avons souhaité « ramasser » ce processus créatif dans le temps pour garder une forme de fraîcheur. Cela permet d’être immergé dans le projet tout en ayant des temps de recul et de garder les personnes engagés autour de nous.

Illustration concert dessiné Amasia

 

Entre musique, texte et images, comment s’est construite la narration ?

Pour ce concert dessiné – à la différence du livre – nous avons construit préalablement une trame commune, une histoire comme support, et avons vécu les différentes étapes de création ensemble. Nous avons alterné les temps de recherche pour trouver des idées, des thèmes, composer ; et des temps chacun de son côté pour peaufiner les morceaux et les dessins. Il y a beaucoup de confiance entre nous ce qui nous permet de nous faire des retours, de réajuster… Créer collectivement nous permet d’aller beaucoup plus vite et, parfois, de conserver des accidents qui finalement n’en sont pas !

Quelles sont les perspectives avec ce projet ? 

La première sera présentée à Trempo le 27 mai et nous cherchons actuellement un partenaire pour s’occuper de la diffusion du projet. Sur ce type de projet hybride, les salles de musiques actuelles (SMAC) ne sont pas toujours les plus adaptées et nous aimerions jouer dans d’autres types de lieux tels que des centres culturels, des médiathèques etc. Amasia, après la pluie a l’avantage d’être un projet tout public, chacun peut y voir ce qu’il souhaite selon son âge, comprendre des choses différentes. En marge des concerts, nous faisons régulièrement des ateliers : pour les participant·es, cela peut aller de créer une histoire, tester différentes techniques de dessin ou encore composer une chanson de A à Z à partir de logiciels libres (Audacity, Lmms) ou de leurs propres instruments pour les musicien·nes.

Mardi 27 mai à 19h
Amasia, après la pluie
Un concert dessiné, par Fragments et Florian Mallet
Entrée libre.
➝ Plus d’infos

Instagram : Florian Mallet / Fragments

Propos recueillis par Julie Haméon. Photo : Trempo

Mardi 27 mai 
Amasia, après la pluie
19h, entrée libre.
➝ Plus d’infos

Amasia, Après la pluie a été coproduit par Trempo dans le cadre du programme Région Médicis, financé par la Région Pays de la Loire. Plusieurs projets ont ainsi été co-produits par Trempo grâce à ce dispositif : Grand Bruit (show rap fondé par Pumpkin), Louves, transmission de berceuses (Cie Comptoirs du Rêve), une performance de Vidock et Emma Cossée Cruz, les nouveaux projets de Robock (rock), No Tongues (musiques improvisées), Ago Gazo (bass music / perciussions), une collaboration entre Ava Rasti et Benjamin Jarry (ambiant).

Région Médicis a été supprimée par la Région Pays de la Loire en 2024.