EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live" EN JANVIER : FORMATION "Créer en studio avec Ableton Live"
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Interview

La FabSonic : immersion dans le son du futur

Le 6 mars 2023 — par Trempo

« On se retrouve directement en 4.4 ! ». Ok, le rendez-vous est pris avec Jérôme Boudeau, Christophe Sartori et Florian Chauvet, les trois membres du collectif La FabSonic, consacré à la promotion et au développement du son immersif dans le spectacle vivant. Depuis janvier 2022, il occupe l'un des trois studios de longue durée loué par Trempo, au 4e étage du bâtiment. De la création à la réalisation, La FabSonic s'adresse aussi bien aux artistes qu'aux lieux en reconfiguration. Leur conviction : « c'est l'avenir du son ! ».

Tous trois créateurs et ingénieurs du son pour le spectacle vivant, live et studio, Jérôme Boudeau, Christophe Sartori et Florian Chauvet « se connaissent depuis toujours » raconte Florian. C’est en se retrouvant formateurs au « DN Made Spectacle régie son » du lycée Guist’hau à Nantes qu’ils commencent à discuter plus sérieusement d’un sujet d’intérêt commun : le son immersif et ses infinies potentialités. Alors, lorsqu’ils voient passer l’appel à projets pour obtenir un studio longue durée à Trempo, le son ne fait qu’un tour dans leurs têtes et ils créent l’association La FabSonic. Son objet : développer et promouvoir l’usage de l’immersif, à la fois du côté des artistes mais aussi des salles.

Une autre façon d’écrire et entendre le son

Et pour cause, les mondes à explorer sont nombreux, selon ces « metteurs en son » d’un nouveau genre. Pour le public, « cela peut permettre une écoute beaucoup plus proche du naturel, avec une répartition de l’image sonore plus juste pour tous les spectateurs et spectatrices » expliquent-ils. En effet, habituellement la spatialisation du son lors d’un spectacle ou d’un concert est opérée depuis la régie son, et « seule 5 à 6% de l’audience, placée dans la même zone, entend ainsi ». Avec la technologie WFS, le son provenant des multiples enceintes est calculé pour permettre à « 80 à 90% du public d’entendre la même chose, peu importe leur place » ajoutent-ils. Parmi les autres techniques offrant une expérience sensible, le son à 360° qui permet de créer des espaces virtuels immersifs, ou encore le binaural proposant une écoute au casque en trois dimensions (à découvrir ici sur un extrait de La marche de l’ours).

Leur accompagnement s’opère également sur le plan de la création – dans des secteurs aussi variés que le cirque, la danse, le théâtre, l’art contemporain, la musique, ou encore la muséographie. « Cela permet une nouvelle liberté d’expression artistique, c’est un outil supplémentaire d’écriture de la musique, une possibilité d’intention supplémentaire » expliquent en cœur Jérôme et Florian.

Dans son studio modulable, La FabSonic accueille des projets à géométrie variable : de la simple séance de découverte à la résidence de plusieurs jours, le lieu est mis à disposition le temps d’écrire une composition sonore, d’adapter un spectacle vers une forme immersive ou encore de mixer dans différents formats augmentés. Les artistes y sont laissés en autonomie ou accompagnés par La FabSonic, selon les besoins. Ces derniers mettent en avant leur spécificité : être formés sur les différentes technologies et marques de matériels constitue, selon eux, « une force puisque cela permet d’adapter la proposition au potentiel mais aussi aux moyens disponibles » explique Jérôme.

Le studio de La Fabsonic, à Trempo

Un centre ressources à la recherche de partenaires

De premières collaborations ont ainsi donné naissance à des spectacles ou capsules sonores présentées à Onyx, au Quatrain ou encore au Musée d’arts de Nantes (le collectif présente ici quelques réalisations). « Aujourd’hui, on voudrait pouvoir accompagner plus de projets ! » s’enthousiasme Jérôme. « On a du retard en live et dans le spectacle vivant. Dans le cinéma et la radio cela existe depuis plus longtemps » ajoute Florian, « il faut un temps d’adaptation, cela modifie la façon d’écouter de la musique, mais pour nous il est évident que c’est l’avenir, ça arrive ! ».

Après un an de résidence à Trempo, qui s’achève en décembre prochain, le collectif pense déjà à la suite et mise sur le réveil de partenaires publics pour soutenir la démarche : « La FabSonic fait office de centre de ressources en la matière dans la région, mais nous n’avons pas d’aide pour cela » explique Florian. À l’ordre de cette seconde année : la recherche de soutiens et d’un lieu pérenne pour développer leur activité. Mais leur revendication ne s’arrête pas là : « On aimerait bien que notre ville soit à jour et pour cela il faut équiper les lieux, prendre des décisions d’investissement en adéquation avec ce qu’il va se passer dans le futur » ajoute-t-il. C’est en effet tout un écosystème qui est potentiellement concerné par cette petite révolution : des salles, des lieux de résidences, des festivals, des artistes… Un enjeu de taille pour ce collectif qui se donne pour ambition de « faire partie du panel de gens qui comptent en France dans l’immersif, sont référents ». L’avenir dira si l’immersif deviendra réellement incontournable dans un contexte économique, technologique et écologique contraint.

Pour faire connaître sa démarche, le collectif propose deux rendez-vous en mars : un apéro sonore, mardi 7 mars à 18h au bar Les Funambules sur l’île de Nantes ; ainsi qu’un double concert adapté en immersif : Tirzah + Bendik Giske au Lieu Unique (Nantes), samedi 11 mars à 21h. Il invite également tout artiste, partenaire ou lieu intéressé par le sujet, à prendre contact et venir les rencontrer à Trempo, en 4.4 !

lafabsonic.fr


Rédaction : Julie Haméon · Photo : Julia Briend

Parmi les 16 studios de Trempo, trois sont dédiés à des résidences « longues » : une location pour deux ans, renouvelable un an. Ils sont destinés à des musicien·nes, groupes, collectifs ou structures qui souhaitent disposer d’un espace de travail en toute autonomie, et font l’objet d’appels à candidatures réguliers.

Les trois studios sont actuellement occupés par La FabSonic, Tamisée (Misé Records) et le collectif d’artistes Marée. 

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