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Snorri Hallgrímsson, une note d’Islande

Le 27 juin 2022 — par Trempo

Si on nous avait dit à Trempo, qu’un jour, en accueillant un artiste islandais en résidence, Sofar Sounds lui proposerait de faire vibrer les murs d’une galerie d’art à Paris, qu’il irait jouer sur le piano de La Maison des Arts de Saint Herblain, qu’il donnerait une masterclass aux élèves du Conservatoire de Nantes, puis qu’on s'évaderait à Noirmoutier, on y aurait pas cru. Mais c’est sûr, on aurait dit oui.

Du 30 mai au 17 juin, Snorri Hallgrímsson s’est installé au studio 4.2 de Trempo dans le cadre de la première résidence croisée imaginée par Trempo et Mengi, lieu et collectif musical de Reykjavik. L’objectif ? Croiser les cultures, les racines, les artistes, favoriser la création artistique, la découverte de l’autre et de soi à travers une immersion musicale et créative pleine de sens. “Le simple fait de changer d’environnement c’est toujours très inspirant et tellement bon pour la créativité” dit Snorri lors de notre dernière entrevue.

« Je n’ai jamais vraiment de temps pour écrire ma propre musique »

Il est grand, très grand. Discret, sincère, souriant. Snorri a les cheveux blonds (blancs, selon lui). Assistant du célèbre multi-instrumentiste islandais Ólafur Arnalds, pianiste, guitariste, chef de chœur, producteur, compositeur à l’image pour le cinéma et la télévision, Snorri Hallgrímsson est un artiste pluridisciplinaire. On l’a vu composer la bande originale du documentaire Netflix Chasing the present en 2020. On l’a vu repenser les Avant dernières pensées d’Erik Satie avec Deutsche Grammophon et puis on l’a aussi vu dans le palmarès des BAFTA Awards (British Academy of Film and Television Art) pour son prix de la meilleure musique originale aux côtés d’Ólafur Arnalds sur la série télévisée britannique Broadchurch.

Avec Orbit (2018) un album solo, plusieurs EP et des commandes de compositions de musiques de films, le temps d’introspection nécessaire au projet solo de Snorri semble manquer. “Je n’ai jamais vraiment de temps pour écrire ma propre musique car j’ai d’autres projets pour payer mes factures. C’est juste super d’être ici, de mettre tout cela de côté et de ne me donner aucune pression.” Dès lors, ce projet de résidence rend possible un élan nouveau, stimulant et bénéfique pour l’artiste. “Je me sens vraiment libre, j’ai beaucoup d’espace pour ma créativité et ce dont j’ai besoin.”

« Musicalement, on a matché. »

Si l’expérience de résidence croisée permet un certain retour à la création, c’est aussi l’occasion de s’ouvrir à l’autre et aux rencontres. “Après ces deux années particulières, ça fait du bien de rencontrer de nouvelles personnes, de sortir… J’ai fait des rencontres incroyables, vraiment, ma vie est tellement plus riche qu’il y a trois semaines, ça fait beaucoup de bien. Ça va être difficile de quitter tout ça, de retrouver une routine et de retourner travailler. La rencontre la plus singulière de ce séjour, la plus musicale, c’est sans doute celle avec Cécile Lacharme, violoncelliste soliste nantaise, sélectionnée à son tour pour une résidence à Reykjavik. “Nous n’avions aucune obligation de nous rencontrer mais on était tous les deux très partants. On s’est rencontrés la première fois sur Zoom pour discuter et se dire bonjour avant mon arrivée à Nantes.”

Très vite, les deux artistes se sont compris, comme une alchimie soudaine, véritable. Plus encore, Cécile et Snorri ont joué ensemble à plusieurs reprises, toujours dans des conditions très simples, basées sur la confiance, le savoir et l’intuition. Nous les avons accompagnés le 3 juin dernier à Paris lors d’un concert organisé par Sofar Sounds dans l’insolite Ellia Art Gallery. Puis à Noirmoutier, le temps d’un court séjour de détente et de musique, accompagné du guitariste et chanteur Geoffrey Le Goaziou. Enfin, c’est dans le hall de la Maison des Arts de Saint Herblain, que les deux artistes ont fait vibrer une dernière fois leur musique, ensemble. “Musicalement, on a matché. C’est incroyable de rencontrer quelqu’un qui est capable d’improviser sur ma musique sans que je donne des indications. La première fois, nous avions répété juste une heure avant le live. Elle avait déjà tout compris.”

Quant à la ville de Nantes, elle aussi semble avoir inspiré notre artiste islandais en résidence.“J’adore Nantes, je pense que les Islandais·es aimeraient Nantes autant que moi. Je ne suis pas un fan des grandes villes, j’aime le calme et la tranquillité. À Nantes il y a tout ce qu’il faut. C’est assez similaire à Reykjavik : le mélange d’anciens bâtiments industriels avec des choses nouvelles, artistiques. Et Trempo, je crois qu’aucune institution comme cela existe en Islande, c’est une chance incroyable pour les artistes français·es”.

« C’est très inspirant, j’ai envie de continuer à vivre ces choses là”

Comme à la fin de toute aventure, c’est dur de rentrer chez soi. Après s’être baigné dans l’eau de la découverte, du plaisir et du partage, on aimerait bien rester dans le bain. Ça, Snorri l’a bien compris. “Avec Cécile nous avons joué plusieurs live ensemble et je réfléchis beaucoup à la suite. Comment m’améliorer ? Et cette collaboration avec Cécile, comment continuer de travailler ensemble même si nous n’habitons pas dans le même pays ? C’est très inspirant, j’ai envie de continuer à vivre ces choses là”.

Malgré les kilomètres qui séparent les deux artistes, Snorri à prévu le coup. “J’ai enregistré Cécile et j’ai fait une petite bibliothèque de son violoncelle pour avoir un peu de matériel. J’ai quelques idées pour des chansons, rien de terminé encore mais beaucoup de travail créatif en tête.”

C’est avec un cœur plutôt lourd que Trempo à dit au revoir à Snorri. Pour les deux musiciens, c’était un goodbye éphémère. Ils se retrouveront à Reykjavik en novembre prochain à l’occasion de la résidence de Cécile Lacharme, pour de nouvelles aventures musicales.

A suivre !

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Nantes <> Reykjavik est un programme de résidence croisée imaginé par Trempo et le collectif artistique Mengi.

Il  est soutenu par l’Institut Français à Paris, l’ambassade de France en Islande, l’Alliance Française de Reykjavik, STEF (Composer’s Rights Society of Iceland), le festival Iceland Airwaves, les Villes de Reykjavik et de Nantes.

Cécile Lacharme (Nantes) et Snorri Hallgrímsson (Reykjavik) ont été retenu·es suite à un appel à candidatures publié en janvier 2022.

Contact

Caroline Baudry
caroline@trempo.com