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5 conseils pour composer pour le théâtre et la danse, avec Sébastien Guérive

Le 27 février 2025 — par Trempo

Compositeur et ingénieur du son depuis vingt-cinq ans, c'est pour le théâtre que Sébastien Guérive livre ses toutes premières pièces. Depuis, il navigue entre créations personnelles et commandes. En parallèle de la formation qu'il donne à Trempo, il livre de premiers tips pour se lancer dans cette activité aussi passionnante qu’exigeante qu’est la composition pour le spectacle vivant…

Développer une carrière de musicien·ne aujourd’hui, au regard des équilibres économiques fragiles du secteur, relève d’un véritable défi. Dans ce contexte, diversifier ses activités tout en restant dans le champ de la création peut se révéler être une bonne stratégie. Que ce soit par la composition sur mesure ou l’adaptation de créations pour le spectacle vivant, cette approche nécessite l’acquisitionde nouvelles compétences pour collaborer avec d’autres artistes sur leurs projets.

1. Investir la rencontre

Lorsqu’une commande est lancée, Sébastien Guérive invite à prendre le temps d’une première rencontre avec le ou la metteur·se en scène ou chorégraphe. Un moment important pour « saisir l’univers » mais aussi appréhender « comment il ou elle envisage la musique dans sa création ».

Un état des lieux en somme pour se rencontrer en tant que personnes, définir le positionnement artistique de chacun·e, et se mettre d’accord sur le fonctionnement et les conditions de travail.

Une étape à ne pas négliger pour que le cadre soit le mieux défini possible, et éviter de mauvaises surprises par la suite.

2. S’inspirer en résidence

Si beaucoup de choses se font en studio, il est important – d’après le compositeur – « d’être présent·e très tôt dans les différentes étapes de résidence au plateau ». Un endroit où recueillir des informations précieuses, se nourrir du travail des autres – que ce soit les lumières, costumes, décors ou interprètes. « C’est dans ces à-côtés que le texte prend complètement vie » expose Sébastien Guérive qui cherche, par cette alternance entre plateau et studio, à composer une musique « à la fois cohérente avec le reste, tout en racontant autre chose ».

3. Questionner le sens

Dans la phase d’écriture, il alerte sur un danger : « On pourrait se laisser guider par le seul plaisir de la création, or ici il faut constamment questionner le sens ». Le hors sujet peut en effet être très rapide ! Il invite donc à faire attention à l’adéquation entre la musique et les émotions recherchées dans le cahier des charges, morceau par morceau.

S’agit-il des bonnes gammes ? Des bonnes notes ? Des bonnes intentions ? Le risque, sinon, est de se retrouver à faire un très bon morceau, mais qui n’est pas du tout fait pour ce spectacle !

Shanti – Exemple d’adéquation entre musique et image : « Un voyage à travers des émotions contrastées, parfois sombres, étranges et à d’autres moments lumineuses et apaisantes ».

4. Trouver sa juste place

Un des enjeux, dans la composition pour le spectacle vivant, est de réussir à se décentrer, en tant que musicien·ne. La musique n’y est qu’une composante d’un ensemble plus vaste. « Elle ne représente parfois que 20 ou 30% de la prise d’émotions » évoque Sébastien Guérive. Il convient donc d’apprendre à « être minimaliste, pour trouver sa juste place sans écraser les autres éléments du spectacle – les acteurs, la lumière… ». Ainsi la musique doit toujours être mise en contexte pour parfois se réduire à du sound design, parfois accompagner un moment d’apothéose. Un travail qui requiert de l’écoute, de l’observation, et sans doute de la modestie !

Teaser du spectacle Tumulte de la Cie Blick Théâtre : ici la musique accompagne les émotions jouées.

5. Protéger la création

Pour finir, Sébastien Guérive invite à faire attention aux changements de dernière minute… S’ils sont souvent le lot de toute création, ils peuvent comporter des risques à l’endroit de la composition musicale de par sa complexité technique. En réponse à ces changements à quelques heures de la première, « mieux vaut apprendre à dire non, et faire preuve de pédagogie ». Il en faut pas voir le signe d’une incompétence ou d’un refus arbitraire, mais plutôt une façon de protéger le spectacle de problèmes mal jaugés, par manque d’un nouveau filage.

« Il y a des étapes pour réfléchir, fabriquer, nettoyer, mixer, diffuser… On ne peut pas rester dans le temps de la création en continu »

« Mieux vaut inviter le ou la metteur·se en scène ou chorégraphe à accepter la version validée pour lancer le spectacle, quitte à prévoir une résidence pour réajuster par la suite », propose-t-il. Dans ce nouveau rôle, le/la compositeur·rice est ainsi amené·e à coopérer avec d’autres corps de métiers, tandis que la musique est sujette à la validation de la direction artistique. Un nouveau rôle qu’il convient donc d’apprivoiser.

www.sebastienguerive.com

 

Rédaction : Julie Haméon

Formation « Réaliser une création sonore pour le théâtre et la danse »
Du 12 mai au 3 juin 2025 ou du 12 mai au 5 juin 2026 à Trempo.
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Typhaine Aussant
Responsable de la formation
typhaine@trempo.com
02 40 46 66 55