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Développement de carrière

Kham Meslien – Cordes sensibles en solo

Le 25 novembre 2021 — par Trempo

Après Lo’Jo et Sweet Back, l'angevin Kham Meslien prend un nouveau chemin de traverse en solo, sa contrebasse en bandoulière. Un projet instrumental au développement rapide, soutenu par le programme 360 Jazz de Trempo.

Tout commence par un exercice imposé. En 2019, le festival  Les Possibles à Morlaix propose un solo à Kham Meslien, en plus de la lecture-concert avec Lou Raoul pour laquelle le festival de poésie l’a invité. Des années qu’il en rêve, sans jamais avoir eu le courage ni les propositions. « J’y suis allé en me disant : fais-le même si tu te plantes, tu verras bien ! Mais si on ne m’avait pas fait cette commande, je ne m’en serais pas cru capable ou ça aurait pris plus de temps…». Cette première lui met le pied à l’étrier, d’autres opportunités l’encouragent sur le chemin.

La flamboyante Cie Carabosse l’embarque notamment en Australie pour quatre dates dans un parc d’Adelaïde, 10 000 personnes chaque soir, « un bon baptême du feu ». A son retour en France, la motivation est au plus haut mais le couperet covidien tombe. Qu’importe, il profite du confinement pour enregistrer démos et vidéos chez lui. Son histoire d’amour avec la contrebasse continue, lui qui a pris des cours au Conservatoire d’Angers il y a une dizaine d’années seulement alors qu’il en jouait déjà dans des groupes et qu’il s’était d’abord frotté, ado, à la basse.

La suite s’enchaîne à un rythme inattendu pour cet autodidacte qui a pourtant 25 ans de carrière au compteur et effectué des concerts sur les cinq continents avec le groupe Lo’Jo. Via une résidence au Chabada, le musicien est repéré par le tourneur DuNose Productions. Ce dernier le met à l’affiche de Jazz à Vienne et Jazz à Sète en moins d’un an. En parallèle, il postule au dispositif 360 Jazz de Trempo. Il passe l’audition devant des pros (Frédéric Roy du Pannonica, Estelle Beauvineau des RDV de l’Erdre, des membres du CRDJ et de Musique et Danse…), tout en se demandant ce qu’il fait là. « J’y croyais à peine car je ne savais même pas si je faisais du jazz ! » Bingo, le jury sent le potentiel (et le jazz ?) du projet.

« Faire chanter la contrebasse »

Plutôt que du jazz, l’Angevin dit jouer des thèmes, de longues superpositions, un chemin harmonique entre mélodies et impros grâce à un looper, dans une certaine économie. Il utilise aussi un charango (petite guitare d’Amérique centrale), des percussions et un peu de « bidouille électronique pour mettre l’instrument sur différents plans et varier les contrastes et les dynamiques » dans ce voyage intérieur. Avec le défi de capter l’attention d’un public pas forcément averti.

« Je suis fan des solos de contrebasse mais ce n’est pas évident parfois pour les auditeurs·trices de rentrer dedans ! Ce n’était pas la direction choisie d’aller vers des musiques plus « extrêmes », je voulais être accessible, sans non plus faire de concessions ». Et surtout, faire chanter sa contrebasse. « C’est un instrument qui a une puissance narrative très forte, souvent sous-exploitée. Je me disais que la contrebasse pouvait prendre le chant, même si c’était des chansons très simples, comme des petites ritournelles ».

Une musicalité approfondie lors d’une résidence à Trempo avec le contrebassiste canadien Chris Jennings. Ensemble, ils ont travaillé la prise de parole musicale, les différentes pistes pour développer un solo improvisé… Et toutes les questions que l’artiste avait en tête dans le cadre d’une tournée, jusqu’aux plus logistiques. Car sa formule solo s’adapte certes à des jauges variées et des lieux atypiques qui vont du jardin à l’abbaye. Mais les conseils sont bienvenus quand il s’agit de prendre le train tout seul avec une trentaine de kilos de matériel un peu encombrant !

Immersion et introspection

Autre aspect sur lequel Kham a pu se concentrer : la création lumière. « Je joue debout, c’est assez statique, et si c’est devant un public assis, le live est encore moins dynamique… Je cherchais donc un binôme mouvant et j’ai pensé à la lumière ». Avec le scénographe Matthieu Dehoux, ils ont élaboré un mélange de vidéoprojection, de lumières traditionnelles et d’éclairages halogènes pour créer des pertes de repères, des troubles visuels ou encore des effets de vertige.

Cet environnement contribue à s’immerger dans ces titres instrumentaux, choix 100 % assumé. « Même quand on a des choses très intimes à dire, le medium de la musique permet une certaine pudeur pour s’exprimer. En tout cas, je ne pourrai pas le faire ni en chantant ni en écrivant ». D’autant que les sujets abordés sont très introspectifs : « J’évoque mes questionnements, les conséquences de nos décisions, des constats de ma vie ou de celles de mes proches… »

Pour ne pas passer à côté de l’essentiel, l’ancien bassiste de Lo’Jo a aussi pu compter sur l’accompagnement d’Annaïck Domergue au Carré d’argent. Au-delà de l’occupation de l’espace et de la prestation scénique, la metteure en scène l’a aiguillé sur l’incarnation de sa musique, pour mieux jouer « avec ses tripes ». Sans oublier la récupération pour être en forme, à base de respirations, méditation et yoga. « Ça m’est déjà arrivé après une nuit blanche, de partir en région parisienne avec 4h de route, de faire une balance assez éprouvante et d’apprendre que je jouais une demi-heure après… Là tu te dis : il faut que je fasse une demi-heure de recentrage plutôt que de m’éparpiller. Ça m’a sauvé le concert, c’est évident ! »

Seul, mais bien accompagné

Kham le reconnaît avec enthousiasme, les résidences accélèrent son parcours. « Tu as en toi toutes les solutions mais grâce aux intervenants, on les trouve plus rapidement : c’est l’intérêt de cet accompagnement. C’est eux qui vont t’aider à ne pas passer à côté ». Les formations en communication et gestion administrative structurent le projet plus rapidement. Site internet, réseaux sociaux, mailing list, campagne de crowdfunding, cachets, recherche de partenaires… « Sur mes projets précédents, il y avait d’autres gens qui s’occupaient de ces aspects. Là j’apprends à faire par moi-même et au final, le projet avance bien plus vite comme ça ! Je pourrais déléguer s’il y a la possibilité, mais je me rends compte qu’il y a aussi certains sujets qui sont difficilement défendables sans ma contribution ».

Côté actualité, le musicien vient de faire mixer son premier album. Un CD qu’il aimerait sortir en février prochain, avec une version digitale qu’il espère disponible bien avant. « J’ai déjà une proposition du distributeur numérique Wiseband et j’ai encore toute la recherche de labels à faire, avec une quarantaine de pistes… Surtout qu’aujourd’hui, la vente du disque n’est plus qu’un prétexte à tourner ! ». Même sans disque, on vous invite à plonger en live dans les paysages vibrants et chaleureux de Kham Meslien à Ancenis en janvier pour Région en Scène ou dès ce jeudi 2 décembre à Trempo, en attendant la confirmation de prochaines dates prometteuses.

Kham Meslien
En concert à Trempo jeudi 2 décembre 2021 (+ l’âge des forêts vierges)
www.kham-meslien.com


Photo © Jean-Michel Delage

360 est un programme dédié au développement de carrière des groupes des Pays de la Loire. Il offre, sur une année environ, un accompagnement artistique (résidences scéniques, répétitions accompagnées, réalisations artistiques en studio, concerts sur des festivals nationaux, approches de l’action culturelle…) ; une recommandation auprès des professionnel·les (médias, diffuseurs), un accès au catalogue de formations et aux studios de Trempo. Les groupes sont choisi·es en collaboration avec nos partenaires (lieux de diffusion, festivals, réseaux professionnels) à l’occasion de sélections ou d’appels à candidatures.

Contact

Karim Bennani
Responsable de l’accompagnement
karim@trempo.com