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Interview

Sunna Margrét et Sergueï Spoutnik : libre échange inter-créatif

Le 2 octobre 2023 — par Trempo

Une belle matinée d’automne s’annonce lorsque nous retrouvons l’Islandaise Sunna Margrét, autour d’un café à Trempo, deux semaines après le début de la deuxième édition de la résidence croisée Nantes <> Reykjavik. Quelques heures plus tard, à l’autre bout du fil, Sergueï Spoutnik, représentant local de la résidence, s’apprête lui à faire ses valises pour l’île nordique…

Sunna Margrét est l’invitée islandaise de la deuxième édition de la résidence croisée Nantes <> Reykjavík. Installée en Suisse depuis 2016 pour des études en arts visuels à l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne), la musicienne ne tergiverse pas au moment de décrire ce qu’elle vit présentement. Après déjà une quinzaine de jours de travail à Nantes, Sunna Margrét se sent « très inspirée par ce qui se dégage de cette résidence, très inspirée pour continuer à travailler », et décrypte « une vision très positive de son projet après avoir été si bien intégrée et accueillie ». L’artiste souligne une différence notable avec ce qu’elle a déjà pu vivre par le passé. « Trempo t’aide à aller dans la direction que tu as choisie. » Comprenez : ici on ne vous téléguide pas sur les chemins clignotants et redondants de l’industrie musicale.

« C’est forcément stimulant »

Arrivée à Nantes début septembre avec l’ambition d’écrire un nouvel album, Sunna Margrét sortait tout juste d’une tournée de concerts qui joignait Fribourg au Mans. « Je suis arrivée à Trempo avec seulement quatre jours pour inclure de nouveaux instruments pour mon live prévu en ouverture du festival Scopitone ! C’était très excitant d’avoir l’opportunité de jouer devant du public aussi rapidement. » Mère d’un enfant de trois ans, celle qui pilote le label No Salad Records nous précise : « En tant que maman, je n’ai le temps de me concentrer sur la musique que deux jours par semaine normalement. Alors avoir l’opportunité d’être focus pendant trois semaines intenses de résidence sans décrocher, c’est forcément stimulant. » L’enfant et le papa la rejoignent en cette fin de semaine. Sourire. « Je vais enfin pouvoir montrer à mon enfant l’énorme éléphant que je filme chaque matin durant notre conversation en visio sur mon trajet pour aller à Trempo. »

Partager skills et instrumentaux

Vendredi 15 septembre, ouverture du festival Scopitone. Sunna Margrét rencontre pour la première fois Sergueï Spoutnik, son binôme ligérien pour cette résidence croisée. L’occasion pour les deux artistes de partager la scène le temps d’une nuit lumineusement électronique. Puis l’équipe de Trempo lui présente Samir Aouad, joueur de oud marocain accompagné par l’institution nantaise la saison dernière, et la violoncelliste Cécile Lacharme, participante de la première édition de cette aventure franco-islandaise. Les artistes échangent autour de sessions en studio, partagent skills et instrumentaux, improvisent, sortent de leur zone de confort comme on dit dans le jargon. « Nous partageons la même curiosité d’essayer. Nous avons communiqué sur nos processus d’écriture musicale et nous nous sommes enrichi·es mutuellement. Tout cela, toute cette matière, m’a grandement servi pour avancer sur mon album ». Le séjour nantais de Sunna Margrét a également été ponctué par la présentation d’une masterclass à destination d’une dizaine d’artistes professionnel·les alors en séminaire à Trempo (Trasnversales). Un temps construit avec l’équipe de Trempo et pour lequel l’artiste islandaise déclare avoir effectué « un gros travail de confiance en soi », bénéfique. « Il était important de se rendre compte à quel point il est primordial de savoir expliquer les choses de mon environnement musical. »

« Un délire obsessionnel »

La suite passe donc par Reykjavík, à la fin du mois d’octobre. Contacté par téléphone, le manceau Sergueï Spoutnik décrit par avance « un temps luxueux ». Et s’imagine déjà « être dans un délire obsessionnel pour se positionner dans une parenthèse hors du temps permettant de composer et produire avant tout ». Chercheur en acoustique et spécialiste en physique des sons au quotidien, après avoir dévié de sa trajectoire et fait « le choix de ne pas faire de la musique un métier pour garder une certaine forme de liberté musicale », l’ancien membre du groupe Quadrupède part en Islande avec un projet en tête. « J’ai récupéré beaucoup de cartes postales et je prévois d’en choisir sept pour produire en sept jours, sept morceaux avec sept synthés, et ainsi parcourir des histoires, époques et pays différents. » À quelques jours du début de l’étape islandaise, les deux artistes sont unanimes et évoquent présent et futur en chœur : « Cette résidence est une réelle chance. Un moment qui permet d’éclater toutes les bulles, qu’elles soient en rapport avec la musique, la ville, les transports… »

Propos et rédaction : Ismaël Martin
Photo : Margaux Martin’s

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Sunna Margrét et Serguei Spoutnik à Trempo, festival Scopitone

Nantes <> Reykjavik est un programme de résidence croisée de création, de diffusion et de masterclass musicale, imaginé par Trempo et la Ville de Reykjavik. Il est soutenu par l’Institut Français à Paris, l’Ambassade de France en Islande, l’Alliance Française de Reykjavik, STEF (Composer’s Rights Society of Iceland), Iceland Music, le festival Iceland Airwaves, Hafnarhaus, les Villes de et de Nantes.

Sunna Margrét et Sergueï Spoutnik succèdent à Cécile Lacharme (Nantes) et  Snorri Hallgrímsson (Reykjavik) qui avaitent bénéficié de la résidence croisée en 2022.